2023

En 2017, la Palestine était reconnue par 136 États dans le monde. Son statut d’Etat observateur non-membre à l’ONU date de 2012. Sa déclaration d’indépendance par l’organisation de libération de la Palestine (OLP) en exil à Alger date de 1988. Mais sa reconnaissance internationale, son territoire, sa population et sa souveraineté nationale ne sont, non seulement, pas acquis mais plutôt sans cesse attaqués. Vol de l’eau, répression des manifestations pacifiques, contrôle des déplacements, harcèlement policier : les droits de l’humain·e sont foulés au pied. La population palestinienne souffre de l’occupation israélienne physiquement et psychologiquement comme en témoigne la psychanaliste Samah Jabr, figure centrale du documentaire français Derrière les fronts de Alexandra Dols que nous avions passé en 2019. La circulation de l’information est également l’objet d’attaques perpétuelles. Ainsi la journaliste americano-palestinienne Shireen Abu Akleh mourrait en mai dernier d’un tir de l’armée israélienne alors qu’elle portait ostensiblement le brassard de la presse. Pour porter le regard des palestinien·nes, son cinéma est devenu essentiel. Comme souvent quand il s’agit de la Palestine, il est difficile de démêler le cinéma palestinien du cinéma israélien ; certains films étant même co-réalisés par un palestinien et un israélien comme 5 caméras brisées que nous avions diffusé en 2015. Le cinéma étant un art coûteux, la cinématographie palestinienne est moins développée que la cinématographie israélienne. Mais même si le cinéma israélien est souvent critique de la politique de l’Etat d’Israël, ce sont les films palestiniens que nous souhaitons diffuser.