Le sport, et si c’était bien ?

10 & 11 JUILLET

À la fin du XIXe siècle, dans l’imaginaire occidental le sport moderne était le lieu de la prouesse, de la performance, un outil nouveau pour former une nouvelle élite. Dans ce cadre les femmes, les enfants, les personnes âgées, les classes populaires, les colonisés ou les handicapés en étaient totalement exclus. Récemment, avec le soutien du capitalisme, le sport s’est démocratisé et, en brassant des millions, il s’est installé au centre de batailles politiques majeures comme, par exemple, lors de l’attribution des grandes compétitions. Grace à cette surmédiatisation, le sport est néanmoins devenu un terrain privilégié d’expression pour les luttes, plus particulièrement pour les populations initialement écartées de sa pratique. 
 
Les stades accueillent alors athlètes et publics portant des messages politiques contestataires forts. L’équipe de Sao Paulo et le mouvement “Démocratie Corinthiane” contre la dictature au Brésil au début des années 80 en sont l’exemple parfait. Lutte des classes, réappropriation culturelle et corporelle se retrouvent au cœur des manifestations sportives.
 
Par essence, le sport est un espace idéal pour questionner notre rapport au corps et plus particulièrement les notions de genre et de handicap. C’est un lieu pour s’émanciper, un territoire de réappropriation de soi, un prétexte pour réintégrer le collectif dans nos vies et faire du lien entre générations et différentes classes sociales. 
 
Au croisement de luttes actuelles, intersectionnelles sur le genre, le validisme, les classes sociales et raciales.

Au final, le sport, et si c’était bien ?