L’addiction s’il vous plait

Pratique collective ou pas, on trouve la consommation des substances psycho-actives tout au long de l’histoire humaine, avec le risque, toujours réel, de perdre le contrôle et que le paradis artificiel devienne un véritable enfer.

Aujourd’hui, l’addiction est partout, plus ou moins visible, plus ou moins grave, elle est légale quand elle se nomme alcool, tabac ou médicament, prohibée lorsqu’elle prend d’autres formes, mal nommée ou invisibilisée quand il s’agit de sport, de sexe, de pouvoir, des réseaux sociaux… 

 Consommer pour soulager la douleur, pour trouver le sommeil, pour se débarrasser des peurs, des inhibitions, de la solitude, pour se sentir vivant·e, se divertir, mais aussi pour rester éveillé·e, performant·e, continuer à produire : plus dur, mieux, plus vite, plus fort ! 

 L’addiction est-elle une pathologie ou s’agit-il d’un effet collatéral de plus de nos sociétés de surconsommation ? Comment penser et soigner le manque, dans une société du tout, tout de suite, sans limite ? Certes, elle touche tous les âges, genres, milieux sociaux, mais les politiques répressives inefficaces et antisociales, les carences en termes de santé publique, d’éducation et de prévention sont autant de facteurs aggravants qui renforcent toujours plus les inégalités sociales face au fléau.

 Quel lien le politique et les lobbies entretiennent-ils avec les addictions ? Incompréhension, hypocrisie ou complicité ? Pourquoi nous désintoxiquer, quand le système capitaliste a intérêt à produire et alimenter un marché de consommateur·rices soumis·es, de citoyen·nes dépendant·es ?

 

 

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