Crédit photo : Cécile Pomier

 En finir avec l’ébriété énergétique et soigner la gueule de bois

La décroissance est inévitable mais, au fond, elle est aussi souhaitable pour nos sociétés industrielles, capitalistes et post-colonialistes. Sortons des logiques quantitatives pour revenir à des enjeux qualitatifs.

Comment penser des modèles énergétiques viables, équitables et en phase avec les réalités de notre écosystème fini ? Comment construire des systèmes de production et de consommation d’énergie à échelle humaine ?

De l’intérieur ou de l’extérieur du système, ingénieures ou citoyen·nes bien informé·es, nos intervenant·es présentent leurs visions de la cure de désintoxication à entreprendre.

Avec :
Christelle Peybernes, spécialiste de la sûreté des ouvrages hydrauliques d’EDF, représentante CGT, membre d’ATTAC,

Gwennyn Tanguy, ingénieure, et ambassadrice de l’association négaWatt,

et un·e des membres du collectif STOP EDF MEXIQUE

Dimanche 10 juillet – 17h30
Petite Salle

Données numériques, le nouveau trésor des pirates ?

Si c’est gratuit, c’est nous le produit. De plus en plus d’informations sur notre vie privée se retrouvent accessible sur les réseaux, volontairement ou non. Les entreprises du numérique et autres GAFAM mais aussi les États ne se privent pas pour se servir, possédant ainsi une immense base de données sur nous, de l’anecdotique au très intime. En parallèle des informations que nous pourrions considérer comme essentielles, collectives, politiques sont elles bloquées, cachées ou interdites de diffusion.

Comment se protéger et s’approprier les outils concernant les données numériques, le nouveau trésor du monde moderne ?

Avec :
Des représentants du TETALAB, hackerspace toulousain qui promeut la réappropriation des outils technologiques, le DIY, les logiciels et le matériel libres, le partage et la transmission des connaissances,

Jean-Marc Bourguignon, hacker et hacktiviste membre du collectif Telecomix qui a mis en place des solutions technique durant les printemps arabes (Tunisie, Egypte) pour contourner la censure, chiffrer les communications et l’hébergement de données,

Xavier Mouton-Dubosc, hacktiviste, animateur de CPU (Carré Petit Utile) émission sur la société numérique, sur radio FMR à Toulouse.

Mardi 12 juillet – 17h30
Petite Salle

Entre désir de se réapproprier leur espace et de nouer du lien, les quartiers ont la vie dure

Depuis plusieurs décennies les politiques urbaines qui se sont succédé n’ont fait que contribuer à la destruction du tissu social par la disparition progressive mais massive des lieux de vie au cœur des quartiers : les services publics, les petits commerces, le troquet où l’on vient boire son café, acheter son journal… Les mécanismes de gentrification à l’œuvre depuis les années 80 ont repoussé toujours plus loin les populations défavorisées, loin des centre ville vers des espaces d’habitation souvent déshumanisés. Lorsqu’elles résident encore dans les centre ville se sont souvent dans des habitats dégradés et insalubres.

Pourtant des quatre coins du monde, i.elles ont « enVies » de quartier, ce lieu où se tisse du lien, des rencontres avec des voisins, s’opère de vrais solidarité. Cela tient bien souvent à la force, à l’énergie, la détermination d’associations, de collectifs d’habitant.e.s qui ne se résignent pas, qui luttent contre un abandon de l’état, la paupérisation, ainsi que contre une logique marchande du territoire. Autant de remparts aux idées galopantes du rejet de l’inconnu.e.

La vie de quartier, souvent brisée par les systèmes de gentrification, peut elle être un outil d’émancipation?

Avec :
Sylvie Tissot, sociologue, militante féministe, professeure de Sciences Politiques à Paris VIII, et l’association REGARDS DE FEMMES (des réalisateurices et des protagonistes engagé·es sur les quartiers),

et des réalisateurices et des protagonistes engagé·es sur les quartiers.

Mercredi 13 juillet – 17h30
Petite salle

Qui a peur des vieilles ? : sexisme et âgisme, comment s’émanciper des normes genrées et s’organiser collectivement ?

Comme le remarque déjà Simone de Beauvoir en 1970 dans son livre La Vieillesse,  la découverte de son propre vieillir se fait en grande partie à travers le regard de l’autre, qui commence à constater des marques extérieures de vieillesse. Pour les femmes, il s’agit souvent d’un regard masculin, qui porte un jugement sur leur corps, considéré comme moins beau, car moins jeune et moins fertile.

Souvent invisibilisées, mises de côté et considérées comme indésirables passé un certain âge (souvent après la ménopause), les femmes « vieilles » sont soumises à une double injonction : rester authentiques tout en continuant à garder la ligne et «à  faire moins que leur âge ». Mais de nombreuses femmes découvrent aussi en vieillissant une nouvelle forme de liberté, peut-être justement permise par cette soudaine perte d’intérêt des hommes à leur égard. La figure de la sorcière, veille femme inquiétante et mystérieuse, forte de son savoir et de ses pouvoirs est inspirante à bien des égards. Qu’est-ce que la vieillesse révèle des rapports de genre ? Comment peut-elle être une opportunité d’émancipation, d’organisation collective ?

Nous vous proposons un moment d’échange et de discussions collectives pour mettre en commun les vécus personnels et avancer ensemble sur ces questions qui concernent l’ensemble du groupe social des femmes.

Avec :
Charlotte Bienaimé, documentariste, productrice et animatrice de “Un podcast à soi” sur Arte Radio,

et le collectif “Fouffe qui peut” d’Ariège, qui réfléchit aux questions de sexisme et d’âgisme.

Samedi 16 juillet – 17h30
Petite Salle