Philippe Faucon débute dans le monde du septième art par le biais de la régie (entre autres sur Mauvais sang et Trois places pour le 26). En 1984, il signe un court métrage, La Jeunesse. Dès son premier long métrage, L’Amour en 1990, il évoque avec tendresse le quotidien de jeunes banlieusards, entre galère et éducation sentimentale. Ce coup d’essai très remarqué décroche à Cannes, le Prix de la section Perspectives du cinéma français.
Après ce portrait de groupe, Philippe Faucon construira la plupart de ses films suivants autour d’un seul personnage, tout en continuant de mêler interrogations intimes et questions de société. En témoigne en 1993 Sabine, dans lequel il conte la descente aux enfers d’une mère séropositive. Cette œuvre délicate est portée par Catherine Klein, qu’il retrouve deux ans plus tard dans Muriel, où elle fait le désespoir de ses parents, qui aborde, sur un ton plus léger, le thème de l’homosexualité.
Dans La Trahison, il revient sur la guerre d’Algérie, à travers un film inspiré du livre-témoignage d’un sous-lieutenant français. Puis en en 2007, il signe Dans la vie, une comédie sur la rencontre entre une femme arabe et une femme juive. Après un passage par la télévision pour la mini-série D’amour et de révolte (qui dresse le portrait de quatre jeunes gens dans les années 70), Philippe Faucon retourne derrière la caméra pour le cinéma, avec La Désintégration en 2012 et Fatima cette année.