LE DEBAT : PRISON TOUJOURS PLUS
«Â A BAS LA TAULE » MAIS QUOI FAIRE ?

Nous avons assisté à  des cris de colère, des échanges vifs et parfois violents verbalement.

Il faut dire que :
La prison en France c’est, pour l’ensemble des intervenants et le public, «la honte de la République », «l’ horreur » «Â une machine qui broie », «Â un lieu de mort », «Â des camps de concentration autorisés pour éliminer une partie de la population ».

Un virage depuis 2002 a été pris du tout sécuritaire : un choix politique.
Cela interpelle le courage des élus politiques. Robert Badinter, en son temps, a permis l’abolition de la peine de mort, alors que les résultats d’un référendum aujourd’hui seraient sà»rement l’inverse de ce choix politique.

Le résultat, c’est 63 000 détenus, une inflation de la population carcérale pour 53 000 places.

Nous assistons à  un choix de société, qui produit toujours plus de prison, et «Â se suicide » car «Â il n’y ni sécurité à  l’intérieur et à  l’extérieur de la prison ».

La situation est irréversible et l’enfermement ne peut être humain et ne peut être aménagé.

Mais quelles sont les alternatives à  la prison pour ceux qui sont un danger pour les autres, comment sanctionner quand les limites sont franchies ?

Par une transformation profonde de la société ?

Un éclairage économique : quelle est la «Â valeur soustraite », par opposition à  la notion de la valeur ajoutée du PIB, d’un prisonnier, combien il coà»te à  la société ? La réponse est implacable : il revient moins cher d’accueillir un délinquant dans uns structure d’insertion que dans une prison.

Tout est une question de choix politique et de votes engagés, en toutes conscience et courage de chaque citoyen.

Patricia Eon