Les nouvelles pirateries

11 & 12 juillet

Festival Résistances Festival de Films militant l'Energie Positive des Dieux

The Bayview de Daniel Cook

La figure du pirate a toujours inspiré craintes et admirations, récits et fantasmes. 
        
La piraterie moderne revêt des formes multiples.  Sur terre, ce sont les matières premières qui sont pillées et les territoires souillés par le trafic illégal de déchets. En mer, les attaques de bateaux continuent, attaquant le commerce maritime  international. Offshore, les pirates en cols blancs détournent les lois pour toujours plus de profit au détriment de ceux qui produisent. Mais la piraterie d’aujourd’hui détourne aussi les règles du pouvoir dominant pour une autre répartition des richesses et une nouvelle organisation sociale. En méditerranée, des hommes et des  femmes deviennent pirates malgré eux, en continuant à guetter et sauver les passagers à bord des embarcations de fortunes alors que les autorités les déclarent hors la loi. C’est le cas des navires de SOS Méditerranée, obligés de surfer avec la légalité pour continuer à naviguer. Il y a également celles et ceux qui repoussent les limites imposées par l’autorité en s’emparant de l’espace public, et en redéfinissant les contours.  Squat ou ZAD sont des territoires délaissés ou accaparés par du privé pour le remettre dans le domaine public. Mais les pirates contemporains ont souvent troqué leur sabre pour des outils informatiques de hacking. Pour révéler au grand public la surveillance généralisée (les Wikileaks) ou participer à des cyberattaques dans le grand jeu de la géopolitique internationale. Et parfois pour payer la dette coloniale, les brouteurs se jouent de la crédulité et du désir des hommes et femmes seules derrière leurs écrans.
 Le principe est le même : détourner. 
Dans un monde de flux continus, nous allons explorer ces tentatives de détournements, ces nouvelles pirateries.