La mécanique de l’oubli
Le cinéma est un lieu privilégié de construction et de transmission de la mémoire collective. A travers documentaires et fictions, nous voudrions essayer de comprendre quels sont les mécanismes qui mènent à la perte ou l’enfouissement d’éléments de notre histoire. Comment un groupe entier d’individus peut en même temps être dans le déni de certains événements, de certaines personnes. Nous voulons aborder cette thématique à l’échelle mondiale, locale et familiale.
Les puissant·es de ce monde, souvent aidé·es par certains médias, ont de tout temps manipulé l’histoire afin de la rendre plus conforme aux valeurs souhaitées.
Pour un groupe ou des individus, masquer ou être dans le déni de certains événements permet de rendre la réalité plus acceptable ou moins culpabilisante. La mémoire collective joue un rôle important dans la construction de l’identité d’un groupe dans la mesure où l’histoire racontée la définit, la valorise. Il est difficile d’intégrer dans cette mémoire les événements violents dont le groupe s’est rendu coupable.
Les femmes, les enfants, les victimes de secrets de famille, d’incestes, les victimes de guerre, de génocide, de dictature… nous souhaitons mettre l’accent sur les oublié·es de l’histoire, sur les invisibles.