Il serait injurieux de parler de «Â Réveil de l’Afrique » à  travers ses créateurs et leurs créations artistiques dans autant de domaines qu’il se peut exprimer. L’art est multi-milllénaire sur le sol africain, il est puissant, varié, inventif, et son cinéma est là  pour en témoigner. Le cinéma des «Â grands aînés » a toujours plongé aux racines des traditions, jusqu’au vécu quotidien, dans les villages ; mais en fait, c’est un cinéma qui résiste à  toutes les formes d’enfermement, de domination, et qui amorce des voies vers l’émancipation.

Aujourd’hui, et malgré un réseau en déshérence voire inexistant, de jeunes réalisatrices-réalisateurs, profitent d’une économie réduite de production grâce au numérique, pour affirmer une parole qui dit «Â Je », qui montre d’autres voies possibles vers une phase élargie de l’émancipation et de solidarités plus fortement nouées.

C’est ce regard neuf, une expression élargie que nous mettrons à  la base du débat nécessaire pour envisager l’avenir proche de ce cinéma.

En présence de : Momar Kan, universitaire spécialiste du cinéma. africain.