Les millionnaires fleurissent alors que la majeure partie de la population sombre toujours plus dans la pauvreté et les situations précaires. Expérience visuelle autant que sonore, les films photographiques de Julien Brygo ont à coeur de confronter ces deux mondes. Ce journaliste indépendant et photographe nous fera l’honneur de sa présence au festival Résistances à l’occasion de la thématique Les visages de la violence, dans laquelle seront projetés Glasgow contre Glasgow et Profession, domestique.
La photographie, les écrits, les reportages radiophoniques: le travail de Julien Brygo reste toujours très ancré dans la réalité, tout en étant soucieux de la forme. Régulièrement publié par le Monde Diplomatique, membre de l’équipe de Là bas si j’y suis pendant deux ans, fidèle collaborateur de Pierre Carles, son positionnement est politique. La confrontation de faits et de paroles recueillies lui permettent de révéler les contrastes et les paradoxes de nos sociétés. Les injustices sociales qui règnent dans les pays post-coloniaux, post-industriels nourrissent ses réflexions.
Récemment, Julien Brygo a mené une enquête sociologique avec Olivier Cyran sur l’utilité et la nuisance des métiers qu’il nous livre dans Boulot de merde, du cireur au trader, publié en octobre 2016 aux éditions La découverte.