Les thématiques du Festival Résistances !

COLONIALISMES EN CHAÎNE
Samedi 6 et dimanche 7 juillet

Crédit photo : La Noire de…©Alain Sambène / INA

Pourquoi les pays dits « développés » et « sous-développés », « riche » et « pauvre » sont-ils les mêmes depuis des siècles ? Comment se fait-il que dans certaines régions du monde, les gens possèdent un niveau de vie majoritairement confortable, tandis que dans d’autres, les conditions sont tellement difficiles que les habitants quittent leur pays ? Sous couvert d’apporter la civilisation aux peuples « primitifs », les colonisateurs ont détruit des cultures ancestrales et pillés des terres aux ressources naturelles abondantes. Malgré les guerres pour l’indépendance (dont l’histoire est souvent réécrite) et les déclarations officielles, l’emprise économique, sociale, culturelle et politique des pays du Nord sur les pays du Sud, persiste.

Les mécanismes de dominations subsistent et se manifestent aujourd’hui dans les enjeux de politique internationale, mais aussi, dans les rapports sociaux entre les gens au sein des États et de manière plus insidieuse, dans nos esprits. En réaction à l’oppression, différentes formes de résistances s’organisent à travers le monde.

DANS LA FORCE DE L’ART
Lundi 8 et mardi 9 juillet

Crédit photo : Ai Weiwei Never Sorry ©Alison Klayman / Haut et Court.

L’art est inattendu et les artistes sont retors, les institutions ont du mal à s’en accommoder.
Le dysfonctionnement des sociétés est mis en lumière par un corps dansant, une image collée sur les murs de nos villes, quelques rimes d’un poème ou des notes tonitruantes sortant du cuivre cabossé d’une trompette. Partout les artistes interrogent et contestent l’ordre des choses, souvent au risque de leur liberté et de leur vie. Elles et Ils affrontent le réel avec la seule force de leurs pensées bizarres jusqu’à lui donner un sens, permettant à celles et ceux qui s’y arrêtent de changer d’axe, de prendre de la hauteur, d’acquérir de nouveaux points de vue. Brecht parlait de distanciation. C’est ainsi que les artistes bousculent les consciences et font évoluer le monde.
Par ailleurs, l’art sauve celles et ceux qui s’y lancent à corps perdu. Il leur permet de s’évader de la place qu’on leur a assignée. Il leur donne une puissance individuelle et collective qui leur était inconnue.

L’art et les artistes, résistants, grinçants, exaltants, magnifiques, sont toujours engagés.

NIQUE TA MORT 
Mercredi 10 et jeudi 11 juillet

Crédit photo : Carré 35 ©Eric Caravaca / Pyramide

Déjouer la mort, cet horizon indépassable. Provocation puérile ou volonté de la voir bien en face ? Dans les films que nous vous proposons, les vivants sont en sursis et le savent. Qu’ils soient malades ou rescapés des camps, ils ont apprivoisé l’issue ultime. Certains sautent en parachute, d’autres partent en cure à Evian, parce que ça soulage. Tous veulent rester maîtres du chronomètre. Parce que s’il faut bien mourir un jour, autant choisir ses conditions. Ici et ailleurs, les conditions de la fin de vie de nos contemporains diffèrent. A côté des scandales de maltraitance et d’isolement qui prennent de l’ampleur, celui de la peine de mort perdure. La mort requiert sérénité et apaisement mais l’humanité et sa spiritualité en berne semble s’en éloigner. Nos morts sont à l’image de nos vies.

Dans cette sélection, plusieurs documentaires sont réalisés par des membres de la famille, ceux qui restent. Des films intimistes qui participent avec délicatesse au processus de deuil de ces auteurs que nous accueillerons en juillet.

 

LA TERRE, C’EST CUIT ? 
Vendredi 12 et samedi 13 juillet

Crédit photo : Les bêtes du sud sauvage ©Benh Zeitlin / ARP Sélection

La Terre ! Ce satellite bleu du Soleil qui met 365 jours à en faire le tour. Cette ronde s’est équilibrée dans l’harmonie d’un écosystème permettant l’évolution de la nature et des Hommes. Aujourd’hui, elle est en danger, nous comptons les secondes vers la fin de notre ère. Certains disent qu’à la fin du siècle il n’y aura plus de nuages ! Ni de poètes alors ? Or nous prouvons depuis longtemps que l’on se passe bien des poètes, mais des nuages ? Qui est en danger ? Le nuage, le poète, son habitat ? L’Humain s’est transformé au cours du temps, tout comme son environnement… Mais c’est depuis un demi-siècle de développement industriel que ce phénomène s’accélère entraînant des bouleversements écologiques majeurs.

Les populations subissent et doivent faire face aux dérèglements climatiques, s’adapter aux montées des eaux, incendies, tempêtes… Face à ce constat, des mesures individuelles et isolées ne suffiront pas. Pourtant tout le monde a son geste à apporter, son mot à dire, mais personne ne semble écouter le poète !

Nous avons pris le parti de traiter le thème du ravage des phénomènes climatiques qui détruisent cet écosystème et d’envisager les possibles.

 

ZOOM ISLANDE

Tous les jours à 18h

Crédit photo : Woman at war ©Benedikt Erlingsson / Jour2fête

Ce sont des films de bout du monde dans des hivers sans fin : une femme seule avec son arc en pleine nature, une enfant perdue dans les histoires des grands, une jeunesse ardente, des querelles et des solidarités familiales, des fous, des poètes, des albinos, des dealeuses, de l’alcool… Beaucoup d’alcool. Le corps et le cœur frissonnants de peur et de froid on est soudain bousculés par ce cinéma intime, humble et fort. On y retrouve les mêmes têtes, les mêmes lieux, les mêmes ambiances, une parole libre et décapante. De tout cela nous avons retenu les films les plus lumineux et délirants. Les plus politiques, aussi. L’Islande est une terre qui semble faire son chemin en avance et un peu à côté du monde. Et toutes les avalanches ne feront pas taire la musique.